Le CNPF français encourage les propriétaires de forêts en Bourgogne à cultiver et à replanter des peupleraies

L’équipe ProPopulus

Le Centre National de la Propriété Forestière (CNPF) de Bourgogne Franche-Comté encourage la plantation de peupleraies ainsi que la replantation après récolte auprès des propriétaires forestiers de la région par le biais de réunions d’information sur le peuplier.

Aujourd’hui, en Bourgogne Franche-Comté, environ un hectare sur trois n’est pas replanté après récolte. Le CNPF a constaté, entre autres, que les coûts ou le savoir-faire sont parmi les causes de la baisse de motivation des propriétaires forestiers à reboiser. Le rythme de replantation des peupliers est passé de 2,3 millions de plants par an au début des années 1990 à 900 000 plants par an en 2018/2019.

Mi-septembre, une réunion de discussion avec les propriétaires forestiers a eu lieu à Channay, où une visite de terrain dans plusieurs plantations de peupliers était prévue. Le groupe a également visité l’établissement Brugère à Châtillon-sur-Seine, fabricant de panneaux et de placages déroulés en hêtre et en peuplier.

Le CNPF est un établissement public national chargé de développer la gestion durable des forêts privées : quelque 3,5 millions de propriétaires forestiers pour 12,6 millions d’hectares, soit environ 23% du territoire national. Placé sous la tutelle du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, ses principales missions sont la coordination de la gestion des forêts privées, le conseil, la formation mais aussi la consolidation de la propriété privée.

Le peuplier en Bourgogne

Le peuplier représente environ 12 000 hectares de plantations en Bourgogne Franche-Comté, répartis principalement dans les vallées alluviales de la Saône, de la Loire, de l’Yonne, et de leurs affluents. Selon le site du CNFP, la Bourgogne se situe au 8ème rang des régions françaises en termes de peupleraies.

Bien que les peupleraies ne soient pas très représentatives de la forêt régionale, le peuplier est l’essence majoritaire en termes de récolte et de production. En effet, le peuplier est la troisième essence feuillue régionale récoltée, après le chêne et le hêtre, et représente, après transformation, 9% de l’ensemble des sciages et déroulage de feuillus.

Une ressource renouvelable, naturelle et locale

Le peuplier se distingue des autres essences par sa vitesse de croissance. Son cycle de production est court, entre 15 et 20 ans. Ainsi, cette espèce plantée sur des surfaces relativement faibles, peut fournir un grand volume de bois pour des usages multiples (emballages légers, contreplaqués).

Le peuplier fournit un matériau léger et robuste pour l’avenir, étant une ressource renouvelable, naturelle et locale. Le peuplier est l’essence principale pour produire du contreplaqué haut de gamme en raison de ses propriétés mécaniques, de sa légèreté, de sa couleur claire et du fait qu’il est facile à travailler.

Aujourd’hui, les industriels investissent au cœur des zones de production de peuplier : en Bourgogne Franche-Comté (Groupe Lacroix Emballage en Saône-et-Loire, la société Brugère en Côte d’Or) mais aussi dans le Grand-Est (le tandem Thébault-Drouin (Bois Déroulés de Champagne) et l’espagnol Garnica dans l’Aube, les Groupes Joubert et Arbor (Leroy Industries) dans la Marne). Plusieurs initiatives en faveur du peuplier et de sa plantation sont à citer également en France : la Charte Merci le Peuplier (abondée par les Conseils Régionaux en Pays de Loire et Grand Est), du Peuplier pour l’avenir (Région Centre Val de Loire), Joubert Valter Peupliers (en Poitou-Charentes/ Nouvelle Aquitaine).

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