Grenade, siège de la première association espagnole d’éco-producteurs de peuplier

L’Équipe ProPopulus

Un groupe de producteurs de peupliers de Grenade fait les premiers pas vers la création d’une association d’éco-producteurs de peupliers sous le parrainage du programme LIFE Wood for Future, financé par l’Union européenne pour promouvoir la bioéconomie du peuplier dans la région.

Cette association, qui sera la première en Espagne, a pour but de former les producteurs de peuplier à la gestion durable des forêts et, par conséquent, d’obtenir un meilleur prix pour leurs produits. 

La création de cette association d’éco-producteurs facilitera la mise en œuvre de nouvelles pratiques sylvicoles pour améliorer la qualité du produit ainsi que la réalisation d’une sylviculture préventive.

Elle permettra également d’obtenir des aides financières par le biais des administrations publiques et de l’Union européenne. Enfin, elle favorisera la participation des éco-producteurs de peuplier à des projets d’innovation et d’amélioration de leurs plantations et les aidera à négocier la vente de leur production dans une position plus forte.

Premières étapes prises

Dans un premier temps, les producteurs ont participé à une séance de travail organisée par la COSE (Confédération espagnole des sylviculteurs), l’IFAPA (Institut de recherche et de formation en agriculture et en pêche) et l’UGR (Université de Grenade).

Au cours de la séance de travail, Patricia Gomez, responsable de la COSE, et Eduardo Montero, représentant de l’Association Forestière de Navarre, ont expliqué les procédures administratives que les producteurs de peupliers doivent suivre pour créer l’association, élaborer un plan de gestion commun et obtenir une certification forestière de groupe qui leur permettra d’obtenir une meilleure rentabilité de leurs cultures.

Avantages et exigences

LIFE Wood for Future se chargera des procédures et des dépenses liées à la constitution de l’association et offrira divers avantages économiques aux membres de l’association.

De leur côté, les éco-producteurs sont tenus de : maintenir une trame (distance entre les arbres) de 5×5 ou 6×4 mètres ; utiliser des plants certifiés provenant de pépinières locales ; incorporer les débris d’élagage et les souches au sol pour le nourrir et retenir le carbone capté ; utiliser des engrais écologiques et, seulement en cas d’extrême nécessité, des produits phytosanitaires ; et maintenir une bande de végétation de peupliers, d’arbustes ou de plantes herbacées sur les limites de la parcelle.

En contrepartie, la première année, ils recevront jusqu’à 1 400 euros par hectare pour acheter et planter des peupliers, entretenir la bande de végétation et broyer les souches. Les années suivantes, ils recevront jusqu’à 400 euros par hectare pour le travail du sol, l’élagage et le broyage des restes d’élagage.

Les producteurs de la province qui souhaitent adhérer à l’association mais qui ont déjà planté leurs arbres peuvent le faire, étant donné que, jusqu’à la prochaine coupe, ils pourront adapter leur production à la gestion durable et entrer sur le marché des émissions volontaires, appelé « carbon farming », c’est-à-dire recevoir de l’argent pour le CO2 capté par leurs cultures, environ 22 tonnes par hectare.

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